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Semi raid du golfe du Morbihan (56) – 2008

Compte-rendu

 

Après avoir récupéré la pitchoune à la sortie de l’école, nous voilà sur la route en direction de Vannes ce samedi midi. Le ciel est gris, menaçant, quelques gouttes font leur apparition sur le pare-brise, je me dis que je vais peut-être devoir changer de tenue pour courir. Vers 13h00, à l’approche de la Roche-Bernard, nous nous arrêtons pour pique-niquer au menu une belle salade de pâtes froides, tomates, mais, surimi puis un yaourt et un abricot. Nous arrivons à bon port, normal puisque le rendez-vous avait lieu au port de Vannes 😉
Mon chauffeur (ma chérie) se gare à proximité du départ, la tension monte….

Je pars chercher mon dossard, en chemin je passe devant les sas ou je dépose mes 2 sacs de ravitaillements, un pour Sarzeau (KM 53) comportant une tenue de rechange en cas de forte pluie, à boire, quelques barres de céréales et le second sac pour l’arrivée avec mes affaires de rechange.
Bien que le retrait des dossards soit bien organisé, il y a une file d’attente, le temps de vérifier que les concurrents aient bien l’ensemble du matériel (nourriture, eau, sifflet, couverture de survie, crème anti-inflammatoire, bande elastoplast, téléphone…). Voilà je ai mon sésame en main.

photo du site

Pendant ce temps, ma gamine a de quoi s’occuper un groupe d’assurance a mis à disposition des enfants de nombreuses activités : tir à l’arc, VTT, escalade… très bonne idée pour faire patienter les fauves….

Je retourne à la voiture, je finis de me changer, j’accroche mon dossard. 14h45 je suis prêt, il me reste près de 2 heures à attendre avant le briefing. Je m’allonge dans la voiture et je somnole en attendant le départ. Le temps est de plus en plus menaçant, la pluie finit par tomber. Heureusement vers 16h30 tout rentre dans l’ordre. Je sors de la voiture, mange un petit morceau et puis séance photo avec ma fille…

Nous partons à la rencontre des personnes avec qui j’ai conversé sur le forum du site de la course : le groupe des ballons rouges. Nous blaguons afin de faire baisser un peu la tension. Plusieurs personnes pensent qu’il s’agit d’un meneur d’allure… nous plaisantons : objectif 8h 😉
L’heure du départ est proche, un petit bisou à la famille, rendez-vous est pris pour Sarzeau KM53.

Nous rentrons dans les rangs… en milieu de peloton. Le départ est lancé, nous faisons le tour du port pour partir en direction de Séné.

 

 

Il y a un peu de bousculade, mais l’ambiance est détendue. De l’autre côté du port j’aperçois mon épouse et ma fille, un petit coucou.
Pendant plusieurs km je vais être contraint de slalomer entre les concurrents, les chemins sont étroits, une erreur de débutant, mais je tenais à prendre le départ avec le groupe des ballons rouges. Résultat, un premier km en plus de 7′ un second en plus de 6′, puis une accélération jusqu’au 12ème avec des allures oscillant entre 5′ et 5’15″… tout ce qu’il ne faut pas faire en somme.

Le premier pointage se fait à Séné KM 19 je passe en 1H44′ à la 59ème place. Pour l’instant tout va bien… je maintiens alors une allure moyenne constante autour de 5’30 »

Les km vont défiler mais ce n’est pas la grande forme, premier coup de mou dès le KM 25. C’est la première fois que cela m’arrive si tôt. Mais ça repart, si l’allure est correcte, elle ne cesse de baisser : 5’38 » avant le ravitaillement.

Nous arrivons au premier ravitaillement « solide » à Noyalo KM 35. Si je n’ai guère bouger au classement 60ème en 3H06, l’allure après cette pose passe à 5’47 » et ce n’est pas fini…
C’est la première fois que je vois cela quelques personnes sont dans une pièce attablées en train de se ravitailler, tranquillou ! Finalement j’en fait de même… je bois un verre de coca et aperçois quelqu’un manger du riz au lait, une aimable bénévole m’en sert une assiette. Que ça fait du bien au moral, vraiment bien les ravitaillements…
Un petit mot aux bénévoles et je repars, je suis obligé de demander à l’organisation mon chemin 🙁

A un croisement je prends à droite, puis plus de balisage, je commence à m’inquiéter, deux coureurs me suivent, ils me rattrapent. Ils sont plus vifs que moi (ou aguerris), ne s’obstinent pas et font demi-tour, je leur emboite le pas. Bien m’en a pris il fallait effectivement prendre à gauche. Ce n’est pas grave je n’ai pas perdu 10′ 😉

Le KM 50 sera franchi en 4h51, c’est mieux que Belvès, j’entends par là que c’est plus raisonnable (+10′). Je me sens bien, je double pas mal de concurrents…. et ne me fais pas doubler. C’est la période « euphorique ».

J’attends avec impatience le ravitaillement de Sarzeau KM 53 o๠je dois retrouver ma petite famille. Il ne pointera son bout du nez qu’au KM 55…
J’y arrive en 5h19, à la 26ème place. Je suis déçu, je ne vois pas ma famille, je rentre dans le gymnase. Un concurrent un peu à la dérive me remerciera de l’avoir « traîner » jusque là . Je prends le temps de m’asseoir et de déguster une petite assiette de riz et un verre de coca.
La nuit n’est pas encore tombée, mais je profite de l’arrêt pour sortir ma frontale. Je mets également quelques barres de céréales et tubes de compote dans mes poches latérales. Par contre j’oublie de faire le plein de ma poche d’eau 🙁
Toujours pas de famille à l’horizon, je repars de Sarzeau en 5h30 mais du coup à la 19ème place (je ne le sais pas encore…). Cette fois je bascule sur l’allure moyenne supérieure à 6′ au km.

Les km passent, puis de nouveau un coup de mou au KM60, je n’avance plus, j’alterne fréquemment avec la marche. Une vrai galère, des allures oscillant entre 6’30 et 8’30 » au km, je me jure de ne pas aller à Millau. Je discute avec un concurrent qui attend les 7h30 de course avec impatience, il est plus frais que moi… Je n’arrête pas de regarder ma montre mais ça n’avance pas, mais je m’accroche. De temps en temps, une belle longère bretonne attire mon regard.

La nuit commence à tomber, je profite du couché de soleil magnifique. Les idées noires se sont évaporées.
Mais une fois la nuit tombée, certains passages, en particuliers dans les sous-bois, ne sont plus très plaisant d’autant que ma frontale éclaire insuffisamment pour ce genre de terrain… Et c’est comme ça que je me retrouve les 4 fers en l’air, mais je repars.

Nous arrivons au ravitaillement de Port Neze KM 69 , en 7h07, le classement ne change guère 20ème place. J’en profite pour faire le plein d’eau cette fois.

Je trouve enfin deux compagnons de fortune, Franck et Christophe. Je sens que sans eux je ne suis pas sur de garder le rythme. Je m’accroche donc pour rester avec eux. Comme ils alternent la course avec 1′ de marche, j’en fais de même. Cela me laisse un peut de répit. Mais je finis par décrocher. A ce moment je me dis que la galère revient. Et puis non quelques minutes plus tard, je les rattrape…. et je ne les lâcherai plus !
Compte tenu du terrain, la concentration est indispensable : escaliers, racines, cailloux… d’où l’intérêt d’une course d’équipe : tantôt j’ouvre la marche, tantôt c’est l’un des 2 frères qui prend le relais. Il en sera ainsi jusqu’à l’arrivée. D’une course solitaire nous passons à la solidarité.

Un dernier ravitaillement au km 80 nous donne un coup de fouet, nous finirons même mainteni notre allure moyenne sur les 10 derniers km pour finir en beauté avec un dernier km en 5’40 ».

Nous arrivons enfin au port du Crouesty, main dans la main, une forte émotion nous étreint nous en oublions de présenter notre puce pour le dernier pointage. Le speaker nous rappelle à l’ordre le compteur indique alors un temps de 9h22 pour boucler les 86km (87,36km à ma montre) et une 21ème au classement (12ème V1).

 

Nous n’étions pas nombreux vers 2h30 du matin sur le port du Crouesty

En conclusion

Que dire, un superbe parcours mêlant chemins et bitume, sans réelles difficultés. Seule déception, l’heure du départ, trop tardive à mon goût qui ne permet pas de profiter pleinement du panorama, avec en particulier l’arrivée du côté de Port Navalo. Hormis un ou 2 soucis de balisage, une organisation sans faille, des bénévoles extra-ordinaires de chaleurs et de sympathies.
Côté « performance », je suis très satisfait du chrono. Il n’en demeure pas moins toujours le problème de la gestion de course : départ avec des allures en dent de scie, problème des coups de mou à répétition…
Reste maintenant à récupérer, en espérant que les courbatures ne persistent pas trop longtemps 😉

 

Un coup de chapeau un petit jeune de 88 ans qui a bouclé son semi

A noter :

  • Quelques soucis gastriques tout au long du raid
  • 2ème ultra avec mes Kalenji Kiprun 2000 : vraiment à la hauteur ces chaussures d’entrée de gamme
  • Frontale insuffisante en sous-bois : voir la myo xp

 

Résultats

Ville : Vannes
Département : Morbihan
Lien : http://raid-golfe-morbihan.org
Date : 28/06/2008
Distance : 86 km
Dénivelé : D+ ??? m
Nom : Hervé
Temps : 09:22:56
Classement : 21 / 575 en moins de 20h (722 inscrits – 12ème V1)
Vitesse : 9,16 km/h
Allure : 0:06:33
VMA : 52 %
Catégorie : Trail long

 

Parcours

 

 

Galerie

 

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lundi 30 juin 2008 Posté par à 19:22 | Course à pied | 18 commentaires