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Hivernal trail de Grand-Brassac (24) – 2007

Compte-rendu

Préambule

Avant le départ de l’épreuve en question, les organisateurs avaient eu la bonne idée de diffuser le trail extrème (1ère étape de nuit 18km 800m de dénivelé / 2ème étape de jour 28km 1000m de dénivelé) sur grand écran, inévitablement ce qui devait arriver arriva… je me suis inscrit pour la folle aventure 2007.

Je m’étais lancé l’année dernière sur le trail court de Grand Brassac : 28km avec un dénivelé de 1000m. Certes j’avais souffert, mais j’avais gardé le souvenir d’une course nature magnifique, hors du commun. A deux reprises j’avais lâché mon beau-père, à deux reprises il était revenu, nous avions fini ensemble en 2h46.

 

1ère étape de nuit : 18 km 800m de dénivelé à la frontale

 

Nous voici donc ce samedi 10 Février, à Périgueux dans ma belle-famille. Après un repas léger, je vous l’assure pas d’apéritif, pas de magret…. je me dis qu’une petite sieste avant l’effort ne me fera pas de mal… bien m’en a pris. Une heure après je me réveille, un petit casse-croûte à nouveau, et nous partons en direction de Grand-Brassac en compagnie de mon beau-père.

Nous traversons la campagne du Périgord par ses routes sinueuses… c’est magnifique, j’ai bien fait d’épouser un périgourdine 😉 Une bonne demi-heure de route et nous voilà arrivés.

 

La tension d’avant course monte un peu, nous allons chercher nos dossards saluons quelques amis de la région, et repartons à la voiture nous changer. Là nous nous interrogeons, le temps n’arrête pas de changer depuis l’après-midi éclaircies, pluies, éclaircies…. mon beau-père prend un k-way, je me contenterai d’un tee-shirt D4 manche longue et d’un cuissard long.

Autre dilemme les chaussures. En effet, il n’a pas arrêté de pleuvoir durant la semaine… Hors je n’ai étrenné qu’une paire de trail et encore. Tant pis, je prends mes Saucony, 20m au compteur pour les 18 km et garde les Asics Trabuco pour les 28 km. Le choix sera judicieux, c’est tout de mème plus agréable de repartir avec des chaussures bien sèches le lendemain…

 

18h45 nous avançons vers l’église, non pour aller à la messe mais pour nous placer sur la ligne du départ ;-). Pour nous mettre dans l’ambiance, des torches éclairent la montée du parking vers la ligne du départ.

Je me place un peu en hauteur dans l’espoir que FredFromParis puisse me reconnaître. Le premier à me saluer sera en fait un cousin d’un marathonien de mon club de Carquefou. Puis ce sera le tour de Fred, nous échangeons quelques mots et nous nous donnons rendez-vous à l’arrivée…

Le speaker de la course laisse la parole à l’organisateur Pascal (un sacré bonhomme qui a fait le marathon des Sables). Il nous annonce que nous avons échappé à une catastrophe : il faisait beau jusqu’à la semaine dernière 😉 et nous rassure nous allons bien avoir droit à un vrai trail hivernal…

 

Le départ est lancé, nous faisons une boucle autour du village pour éviter les bouchons lors du premies raidillon. C’est la première course de nuit à laquelle je participe, et c’est vrai il y a un quelque chose en plus. Nous partons tranquillement en milieu de peloton, j’ai pour consigne d’y aller tranquillement, n’est-ce pas Kristof ? De toute façon ce n’est pas avec l’entraînement que j’ai depuis novembre… Très rapidement je perds mon beau-père de vue, je sens qu’il veut sa revanche du trail des Gendarmes et des Voleurs

 

Le tour du village effectué nous repassons devant l’église et partons en direction du premier chemin, et là un monde qui m’était inconnu : nous sommes à la queue leu leu, nos frontales éclairant le chemin, quelle ambiance. Déjà quelques coureurs se mettent à marcher, ils savent à quoi s’attendre dans les heures qui viennent…

 

La course va alors se dérouler tranquillement, je retrouve mon beau-père qui finalement n’était pas très loin, je le double, je lui demande s’il ne me suit mais non il préfère continuer à son rythme. Malgré une pluie intermittente, un terrain boueux, la sortie est très agréable. Depuis une bonne demi-heure, je fais équipe avec trois gars des Landes. La sortie devient presque une course d’équipe, nous nous relayons, nous échangeons notre connaissance du parcours et surtout nous nous freinons mutuellement.

Nous passons la banderole des 10km en 1h04, tout va bien c’est l’euphorie. Sur une hauteur, je me retourne…. c’est impressionnant… je vois les frontales de la centaine de coureurs qui se trouve derrière moi… je prends le temps de prendre une photo.

 

Nous descendons les falaises par les cordes, quelque peu impressionnant pour celui dont c’est la première fois.

 

4.jpg

 

 

Nous passons dans le moulin Rochereuil puis franchissons le gué et mettons les pieds dans la rivière afin de passer sous la route, c’est géant…

 

Pont

 

Nous poursuivons par l’ascension de la falaise, le gars devant moi peine… En ce qui me concerne tout va bien (merci les séances de musculation). En haut de la falaise nous prenons le temps de respirer, cette ascension est éprouvante, les jambes sont coupées et le plus dur reste à venir. Nous repartons donc tranquillement. Nous commençons mème à rabâcher « et dire que demain nous repasserons par là ! »

La banderole des 15km se fait attendre, je la franchis en 1h44. Je sais que la fin sera dur.

 

Les derniers kilomêtres sont effectivement éprouvants une ascension terrible à flan de coteau, je me crois en pleine montagne.

 

Dernier kilomêtre, une portion de route avant la dernière montée, j’entends des voix… Le village apparaît, je rate le chemin, fait demi-tour et reviens sur mes pas.

Encore un talus à monter que c’est dur, mais je sais que c’est la fin, petite accélération sur les 100 derniers mêtres… normal c’est une descente et je franchis la ligne soulagée et heureux.

 

2h17 pour boucler les 18km, je suis autour de la 115ème place sur plus de 300 participants.

 

Je me ravitaille, que ça fait du bien… je revois FredFromParis qui est arrivé avant moi (il vous donnera certainement sa version de notre aventure…) nous échangeons nos impressions sur cette première partie qui nous a bien fatigué et nous craignons pour le lendemain.

 

Un quart d’heure plus tard mon beau-père arrive, nous partons rapidement nous changer et reprenons la direction de Périgueux pour une nuit bien méritée. Je ferme les yeux, je vois des frontales et de la boue partout 😉

 

 

 

2ème étape : 28 km 1000m de dénivelé

Après une bonne nuit de sommeil, j’ai la surprise de me réveiller frais comme une gardon, pas de douleur à ma jambe : super j’ai bien fait de venir m’éclater…. je n’ai mème pas de courbatures… à croire que je me suis entraîné normalement ces dernières semaines…

 

Nous repartons donc pour cette 2ème étape. Cette fois-ci nous sommes plus nombreux sur la ligne du départ. En effet, il est prévu le mème parcours que la veille pour ceux qui n’avaient pas le courage de faire les 48 km.

Je croise FredFromParis, le moral n’est pas au mieux, si son genou le laisse à peu près tranquille, la cheville a fait des siennes…

 

Le départ est lancé, ceux qui partent pour 18 km nous doublent… après quelques minutes de course, les premiers sont déjà loin. Je sens que mes jambes ne sont pas aussi légères qu’il me semblait au réveil, mais ça va.

 

Une fois la boucle du village faite, je me rends compte de l’état du terrain : les chemins ne sont que boue, il devient impossible de trouver une portion de feuilles ou d’herbes pour avoir de bons appuis, la seule solution y aller franchement (dans la boue ;-)) pour éviter de déraper. Il en sera ainsi sur pratiquement tout le parcours. Je vois tout mème la différence d’adhérence entre mes chaussures de trail et ceux qui courent avec des chaussures de routes normales.

 

1.jpg

 

Je rencontre un gars de Saint-Brieuc, plutôt spécialiste du 10000m. Il me confirme que ça n’a rien à voir… nous ferons une bonne partie du chemin ensemble… bien lui a en pris… un peu de fatigue ou d’inattention, il glisse et est pris de crampes… Que fais-je ? Je le pousse sur le bas côté ? Mon grand-coeur me perdra, je m’arrête et lui apporte les premiers secours 😉 Quelques temps après nous voilà repartis. Je m’aperçois rapidement qu’il n’est pas au mieux… je poursuis à mon petit rythme je dois tourner alors sur une moyenne générale de 7′ au km, je suis bien.

 

Nous arrivons à la surprise du parcours… l’organisation a tendu un filet au dessus d’un petit ravin que nous devons traverser… c’est génial. Je repars, la fatigue commencerait-elle à se faire sentir ?

 

Quelques ascensions, puis nous sommes de nouveau à la falaise, la descente se fait tant bien que mal … sur les fesses pour certains.

 

Descente

Un petit sourire pour la photo, et oui ma chérie est tout de mème là pour voir son athlète ;-).
Au moulin de Rochereuil, le niveau de l’eau a nettement monté depuis la veille…

 

eau

L’ascension de la falaise sera terrible :

 

monte

Nous devons prendre au maximum sur le côté pour ne pas glisser :

 

Gauche

Arrivée en haut, exténués, comme la veille nous prenons le temps de respirer… c’est terrible nous sommes au km 20 encore huit, je crains le pire, que dis-je nous craignons tous le pire…

 

La fin du trail sera dur, très dur impossible de courir dans les côtes 😉 sur le plat c’est trop boueux.. et dans les descente c’est dangereux. D’un côté cela nous donne bonne conscience pour marcher et pour garder le sourire 😉

 

img_4890.jpg

 

Nous passons la banderole des 25km avec mon comparse du moment (un gars du sud cette fois-ci) nous nous disons c’est bon c’est la fin… oui mais devant nous c’est 2km de montée 60/70 m de dénivelé… nous mettrons 33′ pour faire ces 3 derniers km.

 

Je franchis la ligne d’arrivée, heureux, très heureux 3h33 pour boucler ces 28 km soit au final 5h50 pour boucler les 46 km.

 

Je prends le temps et le plaisir de savourer quelques tranches de pain au pâté et une bonnee bière bien méritées, je retrouve mes esprits.

 

Quelques minutes après mon arrivée je revois mon comparse des Cotes du Nord, il vient me voir et me sert fortement la main en me disant « merci beaucoup pour tout à l’heure… » un petit moment qui fait chaud au coeur 😉

 

Saluons aussi la performance de mon beau-père 170ème, 1er V3 . Il arrivera après 6h36 d’effort. (à confirmer)

Je recroiserais également FredFromParis et deviner de quoi nous avons parlé….

 

Au final avec 5h50 de course je me classe 96ème au général gagnant une petite vingtaine de place entre les deux étapes. Nous étions 339 au départ, 67 abandons soit 272 arrivants ! le premier mettra 3h54 quant au courageux dernier 9h16. Très content d’avoir fini, mais surtout de ne pas avoir eu de problème avec mon jambe hormis les courbatures de ce lundi… Est-ce l’effet des bains de boues ;-). Tout ceci me laisse entrevoir l’avenir plus sereinement.

 

Cela dit quelques interrogations tout de mème sur Belvès : 5h50 de course sur 2 jours … on est loin des plus de 10h que nécessiteront les 100km, certes il n’y aura certainement moins de boue mais tout de mème.

Et voilà mon épopée folle du week-end, j’espère ne pas avoir été trop long… je conseille à tout le monde de faire ce trail au moins une fois dans sa vie si on aime la boue…

 

Galerie

 

  • D’autres photos à consulter du côté de la galerie.

 

Résultats du 10/02/2007

 

Ville : Grand-Brassac
Département : Dordogne
Lien : http://www.gipsaventure.fr/
Date : 10/02/2007
Distance : 18 km
Dénivelé : D+ 800 m
Nom : Hervé
Temps : 02:17:19
Classement : 96 / 272
Vitesse : 7,86 km/h
Allure : 0:07:38
VMA : 44 %
Catégorie : Trail court

 

Parcours du 10/02/2007

 

 

Résultats du 1/02/2007

 

Ville : Grand-Brassac
Département : Dordogne
Lien : http://www.gipsaventure.fr/
Date : 11/02/2007
Distance : 28 km
Dénivelé : D+ 1000 m
Nom : Hervé
Temps : 03:33:28
Classement : 96 / 272
Vitesse : 7,87 km/h
Allure : 0:07:37
VMA : 44 %
Catégorie : Trail court

 

Parcours du 11/02/2007

 

lundi 12 février 2007 Posté par à 20:52 | Course à pied | 26 commentaires