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TransLayon – Cléré-sur-Layon (49) – 2009

Compte-rendu

 

Au programme de ce samedi la TransLayon, un trail long (82 km) qui suit le Layon de sa source à sa confluence avec la Loire.

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Vendredi

Après avoir déposé nos affaires dans le gîte que nous louions à Cerqueux sous Passavant, nous prenons la direction de Cléré sur Layon.

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Nous arrivons trop tard pour la présentation de la commune et des produits du terroir mais juste à temps pour l’appéritif. Un repas suivi d’un spectacle de théâtre nous sera mème proposé. A 22H30 retour au gîte pour une nuit qui s’annonce des plus courtes.

 

Samedi

Réveil à 4H00, mème si un petit déjeuner nous était offert, j’ai préféré rester au lit jusqu’à la dernière minute.

4H45, l’heure du briefing, Michel organisateur de la TransLayon, nous prévient d’en garder en peu pour les 40 derniers km.
A noter, le peu de participants moins de 70 au départ, ce n’est pas comme cela que l’ultra va se développer dans la région…

Attentif au briefing ou endormi

Attentif au briefing ou endormi

5H00, nous attendons les frères Bani qui sont en retard, tout ceci dans une ambiance de franche rigolade, nous les aidons à mettre les épingles de leur dossard… le départ peut être donné.

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5H05, frontale allumée nous partons tranquillement pour notre longue balade. Une fois de plus je constate que ma petlz tikka est insuffisante pour ce genre de parcours., promis je la change pour le Raid du golfe du Morbihan. Cela ne sera pas handicapant, une bonne demi-heure après le départ la lumière sera suffisamment présente.

 

Première partie

Que dire sur les 40 premiers km, le parcours est en soi un peu monotone. Nous en profitons pour discuter de nos courses passées (Ambazac, Belvès…). Heureusement le paysage est agréable finalement nous ne nous ennuierons pas, une belle balade en somme.

img_11461 Un gros orage viendra pourtant troublé notre tranquillité, trempé jusqu’aux os je poursuis mon périple, des vignes toujours des vignes… img_1155

 

 

Deuxième partie

La deuxième partie sera beaucoup plus ardue quelques rares parties techniques mais surtout « l’ascencion » des coteaux du Layon, des pentes bien abruptes dans les vignes dont je n’imaginais mème pas l’existence à moins de 2 heures de route de Nantes.

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Mais le parcours passe bien puisqu’entre-coupé de périodes de marche. Je me mets à calculer il me reste 18 km en 2 heures c’est faisable…

le groupe de tète

le groupe de tète

Comme nous l’avait vanté Michel les différentes « ascensions » des coteaux seront l’occasion d’avoir des points de vue inimaginables sur la région. Pendant ces moments l’idée de courir ne m’effleurent mème plus l’esprit. Je me souviens en particulier d’une ascension avant le ravitaillement du 62ème km ou j’avance à travers les ajoncs (?) avec l’impression d’être le premier à s’aventurer sur ces pentes. Arrivée en haut bouche-bée, j’oublie tout et j’admire le paysage.

Encore quelques km d’insouciance… 67ème km sur la gauche une belle maison en bois, et voilà comment je rate le fléchage et fais quelques centaines de mêtres en plus, bien sur en descente, et qui dit descente dit montée au retour…. et voilà comment perdre 10′.

70ème km, changement d’humeur, je débute la traversée du désert 6km à marcher 1H10 pendant lesquels le mental n’y est plus. Alors que ce dernier devait prendre le dessus pour continuer à courir rien n’y fait, je marche. Pire plus j’approche du ravitaillement et plus l’idée d’abandonner se fige à mon esprit. Je me mets à calculer mais les données ne sont plus les mèmes 12km à moins de 10′ le kilo cela nous fait 2h de marche, je ne tiendrais jamais…. et ce ravitaillement qui n’arrive pas.

Un km avant le ravitaillement je pose mon sac, prends le téléphone et appelle madame pour lui annoncer ma décision d’arrêter.

Je poursuis alors ma marche, tète basse…. La dernière côte avant le ravitaillent

la photo ne rend pas compte du dénivelé

la photo ne rend pas compte du dénivelé

Le km avant ravitaillement me paraîtra durer une éternité…

arrivée au ravitaillement en marchant

arrivée au ravitaillement en marchant

9H05, soit 2h pour faire les 11 derniers km du jamais vu dans ma « jeune » expérience de coureur…je décroche mon dossard le donne au bénévole et m’allonge par terre.
Physiquement je n’ai pas l’impression d’être HS, je fais quelques étirements. Les bénévoles, ma femme, et ma puce me remontent le moral ou plutôt essaient de me secouer car effectivement je ne semble pas du tout exténué mais comme quelqu’un qui déçu de son chrono veut arrêter avant le dernier virage de l’arrivée… effectivement c’est stupide il ne reste que 9 km. Ce à quoi je réponds 9km c’est 1H30 de marche. Et j’ai horreur de marcher.
Pendant ce temps, les coureurs que j’avais lâchés depuis les 40èmes km finissent par arriver au ravitaillement, après un bref arrêt, ils poursuivent leur route. Et moi pendant ce temps là je bois un verre, 2 verres, 3 verres de coca. Nous plaisantons, je dis que c’est normal que j’abandonne il n’y a pas de rillettes ! pas de chance pour moi le bénévole en trouve et me prépare un sandwich, ils vont mème jusqu’à me proposer leur dernière Leffe pour que je reparte.

9H17, après un quart d’heure d’arrêt, je me relève. Les bougres, ils ont réussi à me convaincre ou simplement mon coup de bambou a disparu ?

Les 9 derniers km se feront sous une forte chaleur, j’ai laissé le camel bag à madame et n’ai pris avec moi qu’une bouteille d’eau.
Motivé je me surprends à courir de nouveau, je maintiens mème une bonne allure me fixant des repères de 10′ pour me rafraichir. Je traverse une départementale, le bénévole m’encourage « allez encore 5km », je regarde mon chrono 26′ incroyable sur un terrain accidenté j’ai retrouvé une allure plus que correcte, je me mets à croire que je peux boucler les 9 km dans l’heure. Je me rappelle à ce moment là mes 3 derniers km à Belvès ou un peu trop confiant j’avais accélérer un km trop tôt. J’essaie donc de garder la tète froide et de garder l’e rythme de cette dernière demi-heure.

Quelques centaines de mêtres plus loin je croise un coureur qui me dit qu’il me reste approximativement 50′ . Comment 50′ ? je lui demande s’il ne reste pas que 5km, il me dit que si mais qu’il a mis 30′ et qu’il y a encore quelques dos d’âne avant l’arrivée. Un peu décu je poursuis mon chemin et constate effectivement que ce n’est pas si plat que cela. Je garde toujours le mème rythme qui me semble correcte. Je me dis que c’est pas possible il doit être à côté de la plaque côté chrono.

Je descends le dernier coteau, je suis sur la plat. Tout va bien je m’arrête régulièrement pour m’hydrater il fait une chaleur pour le pauvre breton que je suis. Mais ce n’est pas grave, je sens la fin venir. Au bout d’un moment j’entends une voix dans un micro, serais-je arrivé ? Non toujours rien, je longe le Layon et je finis enfin par voir le village, je pousse un ouf de soulagement et franchi la ligne d’arrivée… presque frais.

Je boucle mes 9 derniers km en 1H03 très fier de cette victoire sur moi-mème. Pour ce qui est de la globalité de la course les 85km à mon garmin (82 officiel) il m’aura fallu 10H20 pour les boucler.

Tellement rapide sur le final, madame ne sera pas là pour me prendre en photo, occupée qu’elle était à manger…

animation pour les enfants

animation pour les enfants

 

Conclusion

Une très belle course que je vous conseille et à laquelle j’aimerai bien participer l’année prochaine… une petite revanche à prendre sur la traversée du désert.

2 grandes satisfactions :

  • avoir réussi à maintenir une allure constante et pas trop rapide (6′) sur la 45 premiers km (partie plane) ;
  • être arrivé dans un état de fraicheur plus que correcte.

Une grande interrogation :

  • quelle est l’origine de cette traversée du désert pendant 2h ? A priori ce n’est pas l’alimentation ni un problème physique, est-ce alors un coup de chaleur ?

Prochains objectifs

Si pendant la « traversée du désert » je me suis promis une fois de plus de ne pas remettre ça, à l’arrivée les idées noires m’ont quitté…
Prochain objectif la rando cycliste Saint-Etienne / Gardanne dans 15 jours puis à la fin juin le raid du golfe du Morbihan. Pour l’instant 2/3 jours de repas avant un petit décrassage en cap.

Quelques chiffresallure

 

Epilogue

« Le Pays de Loire en Layon mérite d’être découvert et ce trail est un excellent moyen pour le connaître sous toutes ses facettes : nature, paysages, produits du terroir, culture ! »

groupe folklorique local

groupe folklorique local

 

Galerie

 

  • D’autres photos à consulter du côté de la galerie.

 

Résultats

 

Ville : Cléré-sur-Layon
Département : Maine-et-Loire
Lien : http://www.premiumorange.com/bmenchausson/courirenlayon/
Date : 23/05/2009
Distance : 85 km
Dénivelé : D+ 1500 m
Nom : Premier
Temps : 08:11:43
Classement : 1 / 77
Vitesse : 10,37 km/h
Allure : 0:05:47
VMA : 59 %
Catégorie : Trail long

 

Parcours

 

lundi 25 mai 2009 Posté par à 14:20 | Course à pied | 16 commentaires