AirV's Blog

Just another blog

Ultra Trace Saint-Jacques – Le Puy-en-Velay – 2010 – CR – Introduction

Patrick Bonnot à toujours des idées qui lui trottent dans la tète, de temps en temps certaines se concrétisent…

Avec l’association ALTI & Co, il a eu cette idée folle de permettre à des coureurs de parcourir la via Podiensis qui suit le GR65. C’est ainsi qu’est née l’ULTRA TRACE DE SAINT JACQUES.

L’UTSJ est une course à étapes qui s’est déroulée entre LE PUY EN VELAY et SAINT JEAN PIED DE PORT du samedi 10 au mercredi 21 avril 2010. Elle se compose d’une petite étape de mise en jambe de 23,5 kilomêtres et de 11 étapes de 56 à 69 kilomêtres soit un total de plus de 710km à parcourir.
En empruntant la totalité du GR 65 sur des chemins, sentiers et routes, elle nous a permis de traverser les départements de la Haute Loire (43), la Lozère (48), l’Aveyron (12), le Lot (46), le Tarn et Garonne (82), le Gers (32), les Landes (40) et les Pyrénées Atlantiques (64).

Pour ma première participation à une course à étapes ce fut un véritable bonheur d’autant que le caractère nature du GR65 me convenait particulièrement :

  • Des portions techniques dans le massif central, des parties roulantes dans les Landes ;
  • Des dénivelés important de 800 à 2300m de D+ ;
  • Des températures négatives dans le massif central, de la chaleur dans le sud ouest ;
  • Des sorties quotidiennes de 7h à 13h
  • Des distances de plus de 60km…

Quatorze coureurs se sont élancés pour la 1ère édition de l’ Ultra Trace de St Jacques. Il en fallait du physique et du moral pour franchir la porte de Saint-Jean Pied De Port… 9 y ont « survécus ».

Au delà du caractère sportif, ce fût pour moi une grande aventure humaine ou d’un sport dit solitaire il en est ressorti beaucoup de solidarité.
Quelques mauvais esprits doutaient de la cohabitation de coureurs et de pèlerins sur ce chemin de Compostelle. Dans les faits, il n’en fut rien, bien au contraire, ce fut le chemin de rencontres et d’échanges tant avec les habitants des villages traversés qu’avec les nombreux pèlerins en cette année Jacquaire.

Je vous propose donc de lire le récit de ces 12 jours d’un voyage dont on ne revient pas totalement indemne…

CR – Introduction
CR – 1ère partie
CR – 2ème partie
CR – Epilogue

L’intégralité des photographies dans la galerie.

D’autres photos de coureurs et de bénévoles :

 

Ultra Trace Saint-Jacques 2010 – CR – 1ère partie

Vendredi 9 avril : départ pour Périgueux

Après de nombreuses interrogations sur la façon la plus rapide de rejoindre le Puy-En-Velay : avion, train… je décide finalement de prendre la voiture et de faire étape dans la belle famille à Périgueux. Cela me permettra de passer une bonne nuit avant d’attaquer le challenge qui m’attend.

Samedi 10 avril : 1ère étape – Le Puy / Saint Privat d’Allier (24.1 km)

Réveil aux aurores, je pars avec le beau-père en direction du Puy-en-Velay. Première mésaventure, peu avant l’arrivée, des canards traversent la route… l’impact est inéluctable… heureusement sans gravité.
Nous arrivons vers 11H30 au restaurant « le chaudron » o๠nous retrouvons Patrick Bonnot l’organisateur, l’équipe des bénévoles et les coureurs qui nous attendent bien sagement devant une petite bière. Distribution des roadbooks, rapide briefing et nous passons à table.

Une fois les bagages chargés dans le camion, nous nous dirigeons vers la cathédrale Notre Dame de l’Annonciation par une ruelle pavée pour le départ prévu à 15h.

Séance de photo avant le grand départ et dernières recommandations de Patrick

avant le premier Ultreia (salut de ralliement des pèlerins), qui sera notre cri de départ quotidien.

Pour cette première étape, l’ensemble des coureurs suivra les conseils avisés de Patrick, allure modérée, de toute façon la première ascension ne nous laisse guère le choix !

Après quelques passages techniques, je finis l’étape tranquillement avec Régis Mangeot (futur second au général)

Nous prenons quelques photos de l’église Saint Didier de Saint Privat d’Allier avant de franchir la ligne d’arrivée !

La première douche sera prise au camping, puis nous nous nous dirigeons vers la salle des fètes. Après le repas préparé par un traiteur, une première nuit bien méritée et découverte des joies de la vie en communauté : que de ronfleurs et mes boules quiès qui ne servent à rien…

24,1 km – 3H03 – 7’35 » – 7ème

Dimanche 11 avril : 2ème étape – St Privat d’Allier / Aumont Aubrac (69.2 km)

Branle-bas de combat à 5h30 pour un départ à 6h30, je n’ai pas encore l’habitude de me lever si tôt… Une fois le petit déjeuné pris, Patrick nous fait son briefing quotidien en attirant notre attention sur certains points du parcours. La frontale et le chasuble fluo seront obligatoires lors des départs mème si le jour se lève rapidement. Le temps restera longtemps brumeux sur cette première étape…

avant de finir par s’éclaircir…

Dès cette 2ème étape nous entrons dans le vif du sujet : 1900m de D+ , près de 10h de course, mais l’étape passe bien.

Mon dos me laisse tranquille quand je cours, par contre en mode marche il ne cesse de me lancer, je m’en satisfait.

69.2 km – 9h46 – 8’26 » – 8ème

Lundi 12 avril : 3ème étape – Aumont Aubrac / Espalion : 64.5 km

Les conditions climatiques se durcissent, Patrick nous avait prévenu, mais tant qu’il n’y a pas de pluie nous en en satisfaisons pleinement. Ce matin la grosse polaire, le bonnet et les gants seront obligatoires sur le plateau d’Aubrac.

La neige est encore bien présente par endroit. Mais Gille Le Bleis reste stoà¯que

Suivi de près par Laurent Martinie

Une chapelle au milieu de nul part (Col de l’Aubrac 1340m)…

L’étape me semble plus facile, légère montée sur la première partie puis grosse descente (de 1400 à 400m) dans les chemins de pierre avant de finir par quelques km de plat.

Nous passons par de charmants hameaux

qui cachent quelques belles montées

qui montent… montent… Ne cherchez plus Gilles il est devant….

Une fois le magnifique village d’Espalion traversé

la fin du parcours devient quelque peu monotone en longeant le Lot. Mais pressé que je suis d’en finir, ce terrain me permet de dérouler jusqu’à l’arrivée et de distancer mes deux compagnons.

La municipalité d’Espalion et le foyer rural nous offrent l’apéritif. Nous prenons le temps avec Martine, Bram et Jean-Claude de visiter la chapelle de Perse (ancien prieuré bénédictin) avant de passer à table (traiteur).

Ce soir mon dos est cette fois bien bloqué, je dois me contorsionner pour rester assis. Je crains le pire pour le lendemain…

64.5 km – 8h44 – 8’07 » – 5ème

Mardi 13 avril : 4ème étape – Espalion / Decazeville (67.3 km)

Départ ce matin à 6h30, un membre de la municipalité Jean-Noel RUFFAT (équipe de France de marathon des année 80 en 2h15) nous accompagnera lors des premiers km.
Il fait toujours aussi froid, très rapidement devant le groupe se scinde, nous nous égarons dans un lotissement… avant de retrouver notre chemin et les « derniers » du peloton Annick Le Moignic, Gérard Denis, Hervé Friquet

Quelques minutes plus tard nous nous retrouvons de nouveau seuls avec mes deux compagnons de route Laurent et Gilles,

Nous passons le village d’Estaing


Bizarrement depuis le matin j’ai l’impression que mon dos me laisse tranquille…
Le dénivelé de cette étape sera une fois de plus conséquent : 2300m de D+.

Et nécessitera quelques arrêts techniques

Mais mes deux gauloises comme vous avez du le remarquer ne se séparent guère très longtemps.
Au fait pourquoi « mes deux gauloises » ? Tout simplement parce que Gilles et Laurent ont déjà participé à la Transgaule et mème à deux reprises pour Laurent pour vérifier que ce n’était pas le fruit du hasard comme il aime à la préciser.

Un seul être vous manque…

A mon goût c’est la plus belle balade de notre « séjour »

avec le passage dans le village de Conques

Gilles mérite bien une petite photo

Et Laurent ne peut s’empècher d’en prendre

Une fois le quatrième ravitaillement tenu par Nicole Denis passé et le pont médiéval traversé

l’ascension vers la chapelle nous guette

la montée en lacets nous offre les plus beaux points de vue sur le site.

Laurent qui souffre depuis le départ d’une gastro est mal en point, Gilles lui tiendra compagnie comme à l’accoutumée . Je finirai donc seul l’étape.

Jour de gloire ce soir je passe en live à la radio.

La municipalité de Decazeville mettra à notre disposition un internat, première nuit dans un lit cela fait du bien.

67.3 km – 10h06 – 9’00 » – 7ème

Mercredi 14 avril : 5ème étape – Decazville / Cajarc (62.3 km)

Départ à la fraiche. Est-ce un effet de suggestion de l’animateur radio de la veille, je me sens extrèmement bien aujourd’hui je pars donc en compagnie du groupe de tète : Régis Mangeot, Bram Van Der Bilj, Robert Bertin et Jean-Claude Paroli. Bram, Régis finissent par décrocher, je suis péniblement les 2 premiers.

Puis les km se succèdent et je retrouve mes jambes. Finalement Jean-Claude et Robert ne suivent pas mon allure et me laissent prendre le large. Je poursuis donc en solo, je ne prends pas le temps de faire des photos…
Sur les derniers km je commence à sentir mon releveur gauche qui me titille, surtout dans les descentes caillouteuses.

A quelques km de l’arrivée je croise Martine (qui sera présente aux 48h de Surgères, excusez du peu) l’épouse de Robert qui vient à sa rencontre. Je me dit super l’arrivée ne doit pas être loin, j’ai la forme une première place s’offre à moi …
J’arrive dans Cajarc mais la je déchante rapidement pas de rubalise, je traverse la ville, j’en sors, puis reviens, fais 2 fois le tour du centre… je finis par comprendre que je me suis trompé de GR.

Au final après décision du jury (Patrick BONNOT, deux bénévoles et deux coureurs) nous écopons de 30′ de pénalité. Et oui Jean-Claude et Robert ont fait la mème erreur de parcours que moi.

Ayant du temps devant moi, j’en profite pour poster mon courrier.

La maison de retraitre nous offrira le repas et l’apéro en présence de la municipalité. La nuit dans la salle des fètes non chaufée sera fraiche, très fraiche…

62.3 km – 7h07 – 6’51 » – 5ème

Jeudi 15 avril : 6ème étape – Cajarc / La Rozière (65.2 km)

Au réveil ma cheville est douloureuse, c’est terrible. Les bénévoles et Patrick me réconfortent en me disant qu’en courant ça ira mieux.

C’est effectivement le cas mais dès que le terrain est instable ou pierreux cela devient franchement douloureux. Et le chemin est long très long…

Les coureurs me doublent les uns après les autres toujours avec un mot d’encouragement.

Nicole saura trouver les mots justes pour me réconforter

Qu’il fera chaud sur le plateau…

Mais la vue sur Cahors est magnifique

La descente vers la ville est un enfer, je croise Annick Le Moignic qui vient à la rencontre des derniers. Elle m’informe qu’il ne reste que quelques km.

Mème la traversée du pont de Valentré avec ses pavés est douloureuse.

Il en sera de mème pour la remontée sur la colline. Heureusement mes bâtons me permettent de soulager ma cheville. Mais la vue en haut est imprenable.

A l’approche de l’arrivée, j’ai la hantise de m’égarer. Je finis par allumer mon GPS pour me situer, je suis bien sur la bonne route. Au bout de plusieurs km je finis par voir la direction de la Rozière… que ce fut long.

Une fois la ligne franchie, comme à chaque arrivée je dévore mon plat chaud avec une bonne bière.

Nous sommes alors conduit au stade de foot pour la douche. Elle est malheureusement froide, ce n’est pas bon pour le moral d’autant que ma cheville enfle de plus en plus…
Retour à la salle des fètes à quelques kms… Le repas sera préparé par un couple d’habitant. Au menu pot au feu, un vrai régal.

Je commence sérieusement à avoir des doutes sur ma participation à la suite de la course.

65.2 km – 10h55- 10’03 » – 9ème

Vendredi 16 avril 2010 : 7ème étape – La Rozière / Moissac (66.2 km)

Au petit matin c’est à peine supportable, je me dis qu’il est temps d’arrêter c’est à peine si je peux me lever. Je me demande s’il ne s’agit pas de mon purgatoire…

Heureusement la beauté des villages m’occupe l’esprit.

Mais la réalité me rattrappe très rapidement, le parcours est délicat à appréhender par endroit lorsque votre cheville ne répond plus. Mais positivons, le sol est sec.

Sur le parcours, je me raccroche à l’idée que ma fille sera là cet après midi. Il n’en demeure pas moins que je suis obligé de descendre parallèlement à la pente. Je finis par compenser sur la cuisse gauche. Au bout de quelques heures je n’arrive pratiquement plus à la plier, elle est tétanisée, je marche plus rapidement qu’en courant…

Au dernier ravitaillement Hélène et Daniel m’assure que je peux arriver avant le cutt-off.
Ma fille qui m’a rejoint m’assure que je peux le faire si le veux. Je finis par la croire. Accompagné de mon beau-père je boucle les 10 derniers km à l’arrache .

Tout les coureurs sont sur la ligne d’arrivée à m’attendre. J’en ai des frissons…
Je pense que déjà à ce moment la ma décision est prise de ne pas me présenter sur la ligne le lendemain.

Je donne mes affaires sales à ma belle-mère, un bisou à ma puce qui repartent vers Périgueux.

Je fais comprendre à Patrick que pour demain ça ne le fera pas.

Nous partons manger au restaurant, je me traine, la cheville a triplé de volume. Nathalie m’appelle je lui fais savoir que rien ne va plus et que demain je risque de rester à l’écurie.

Nouvelles boules quiès apportées par la belle-mère, celles-ci sont efficaces.

66.2 km – 12h40 – 11’29 » – 10ème

CR – Introduction
CR – 1ère partie
CR – 2ème partie
CR – Epilogue

L’intégralité des photographies dans la galerie (catégorie cap / 2010)

D’autres photos de coureurs et de bénévoles :


Ultra Trace Saint-Jacques 2010 – CR – 2ème partie

Samedi 17 avril : 8ème étape – Moissac / La Romieu (65.5 km)

Ce matin le départ à 6h30 aura lieu sur le chemin de halage du canal… sans moi. C’est dur de les voir partir. Mais en mon fort intérieur je sais que j’ai pris une sage décision.

Une deuxième vie va alors commencer avec Jean-Claude Garcia qui aura la gentillesse de m’accepter dans sa voiture en tant que « aide bénévole ». Je vais avoir la chance de voir les deux facettes de la course… J’appréhendais ce moment, finalement je passerai du bon temps avec l’équipe de bénévoles (Patrick, Yvon, Nicole, Gérard, Hélène, Daniel, Franck) : croissant, café, monbazillac…. la belle vie en fait.
Ue équipe soudée

Toujours prèt à rigoler…

Un avantage indéniable, je voyais l’ensemble des coureurs passer…
Xavier


Gilles

Laurent

De nouveau Gilles après s’être fait une beauté, prèt à affronter la canicule…

Mais aussi de découvrir les secrets des premiers, n’est-ce pas Jean-Claude


Dimanche 18 avril : 9ème étape – La Romieu / Nogaro (69 km)

Afin d’intensifier l’intérèt de la course et de réduire la dispersion des temps de course, les derniers seront sur la ligne de départ dès 6h, les premiers partiront quant à eux à 7h.

Jean-Luc (ansi que l’ensemble des bénévoles) sont aux petits soins pour les coureurs : ce matin nous plaçons notre stand devant un vendeur de fruits et légumes, il en profite pour acheter quelques fraises et framboises. Il n’est pas nécessaire de préciser qu’elles feront le bonheur des coureurs.

Gérard préparant les chaussures de Jean-Claude à la mode Transgaule

A l’approche du 500ème km, les inséparables sont toujours là …

Au ravitaillement que je tiens avec Jean-Luc, Hervé prend soin de se raser avant de se mettre un strapping

A Nogaro, nous aurons le privilège de pénétrer dans les arènes.

Alors que le bal d’à côté attire les anciens

Après une petite bière au bar un superbe repas nous sera servi : salade de gésier, canard et tartiflette.

Lundi 19 avril : 10ème étape – Nogaro /Arzacq Arriziguet (58 km)

Après 48 heures de repos, ma cheville semble aller mieux, j’en profite pour rechausser les baskets, non sans mal car elle est tout de mème encore bien enflée, mais l’envie est trop forte. Je pars du dernier ravitaillement pour une vingtaine de kms.

Superbe portail fait main…

Dans un premier temps je laisse Jean-Claude Paroli devant moi pour ne pas lui imposer mon allure. Finalement il m’attend je pense qu’il apprécie la compagnie, nous en profitons pour discuter : raid de la Réunion, courses locales…

20.5 km – 3h10 – 9’18 » –

Mardi 20 avril : 11ème étape – Arzacq Arriziguet / Navarrenx (57.5 km)

Quand je vous dis que les bénévoles sont extra-ordinaire… prenons le cas de Nicole et Gérard

Des plats préparés avec soin…

Aujourd’hui je tente 30km, tout se passe très bien jusqu’au premier ravitaillement puis par la suite la cuisse gauche se tétanise de nouveau, impossible d’avancer, Franck finira par me prendre en voiture à quelques mêtre du deuxième ravitaillement.

Ce soir une belle surprise nous attend, les enfants du centre aéré de Navarrenx nous accueillent avec bonbons et boissons, ils ont également confectionné une Å“uvre peinte sur tissu en notre honneur.

Les réjouissances ne s’arrêteront pas là … à 18H00 la communauté de communes nous offrira petits fours et jurançon, ils nous réserveront également le gite communal pour passer la nuit. Il n’y a pas à dire, ils savent recevoir.

31.1 km – 4h31 – 8’43 » –

Mercredi 21 avril : 12ème étape – Navarrenx / St Jean Pied de Port (56 km)

Ce matin entre deux ravitaillements c’est croissants et café avec Jean-Luc dans un bar. Le paysage avec la vue sur les Pyrénées enneigées sera magnifique… mème en voiture.

Refroidit par l’expérience de la veille, je me restreins aux vingt derniers km. Après un petit verre de monbazillac je pars à la poursuite de Robert Bertin (futur premier au général)

et de Régis Mangeot (futur deuxième au général).

Au bout de quelques km je les rejoins et tente de suivre leur allure.

Au dernier ravitaillement je prends le temps de discuter avec la propriétaire de la maison ou est stocké la nourriture, puis c’est Nathalie qui me téléphone pour me faire savoir qu’elle est au restaurant avec la pitchoune. Quelque part je me dis que c’est vraiment dommage ce problème de releveur quand je vois par ailleurs ma fraicheur physique.

Saint Jean Pied de Port pointe son nez…


Régis est pressé d’en finir, bien que Robert le tempère avec la sagesse propre à « l’ancien » nous faisons une pointe à plus de 11,5 km/h…
Quelle émotion lorsque je franchis la ligne d’arivée main dans la main avec eux… moments inoubliables .

Chaque arrivant jusqu’au dernier sera chaleureusement accueilli sous la porte de Saint-Jean


Jean-Claude fier comme Artaban, on le serait à moins

Ce soir, après la douche dernière bière en compagnie non plus de simples coureurs et de bénévoles mais de véritables amis.

Pour finir cette superbe aventure repas chez Edouard avec remise des prix… beaucoup d’émotions.

Ce soir avec regrèt, je quitte la bande pour l’hôtel ou je passerai la nuit avec ma chérie et ma puce. Au réveil petit déjeuner gargantuesque avant de reprendre la route en direction de Périgueux.

21 km – 3h00 – 8’34 » –

CR – Introduction
CR – 1ère partie
CR – 2ème partie
CR – Epilogue


L’intégralité des photographies dans la galerie (catégorie cap / 2010)

D’autres photos de coureurs et de bénévoles :


Ultra Trace Saint-Jacques 2010 – CR – Epilogue

L’organisation

Quelques mots sur l’organisation menée de main de maître par Patrick Bonnot.

En premier lieu, l’équipe de bénévoles (Daniel, Denis, Franck, Hélène, Jean-Luc, Nicole, Patrick, Yvon), fut vraiment formidable, toujours aux petits soins, prèt à satisfaire tous nos désirs, nous dispensant de nombreux conseils (utilisation du plantin, laçage des chaussures…)


La restauration fut à la hauteur : repas copieux, variés (pain frais au petit déjeuner à 5H30…). Tantôt entre-nous (traiteur) tantôt au restaurant ou chez « l’habitant » (maison de retraite…). De mème les ravitaillements fréquents (10 /15 km) étaient non seulement conséquents mais aussi variés. Très appréciable le plat chaud et la boisson à l’arrivée de chaque étape en attendant le repas du soir.

L’hébergement (internat, gymnase, dojo, salle des fètes…) sur le mode communautaire favorisa les moments de convivialité et d’échanges aussi bien avec l’organisation, les bénévoles, les coureurs que les habitants.

Le problème des releveurs

Il semblerait que l’augmentation significative de l’allure lors de la 5ème étape entre Decazeville et Cajarc a conduit à l’accélération de mon inflammation des releveurs.
Aurait-il fallu dès le départ lever le pied et rester ainsi sur sa faim ? ou comme je l’ai fait profiter pleinement du moment présent quitte à en assumer les conséquences les jours suivants ?
Il semble par ailleurs que le fait d’arrêter de courir pendant 48h n’a pas été bénéfique pour la cheville dans la mesure ou elle restait enflée. C’est uniquement le lundi lors de la reprise de la course à pied qu’elle a retrouvé une allure quasi normale. De toute façon la tétanisation de la cuisse gauche par compensation ne me permettait plus de courir.
A Retenir les conseils et astuces des anciens : placer du plantin sur la cheville, découper les chaussettes, appliquer la méthode du lacet à la « transgaule ».

Les frottements

Suivant les conseils de Fabrice Viaud j’avais prévu l’achat de vaseline. Hormis une légère irritation à l’entre-jambe le premier jours, qui ne dura pas je n’ai eu à déploré que deux malheureuses ampoules qui ne me génèrent pas.

Avenir

Après plus de 510km parcourus ces 2 semaines, ce qui m’étonne encore aujourd’hui c’est ma fraicheur physique et l’absence de douleur musclaire (hormis le releveur).
Jeudi de retour à Périgueux je ne peux m’empècher de rechausser mes running, encore des km, oui je n’en ai pas eu assez, oui je ne suis pas encore repu au grand dame de ma chérie.

Résultats de l’épreuve

1 – Robert BERTIN 88:45:08 (10 victoires d’étape)
2 – Régis MANGEOT 91:25:22 (5 victoires d’étape)
3 – Bram VAN DER BIJL 95:02:06 (3 victoires d’étape)
4 – Jean-Claude PAROLI 97:40:15 (3 victoires d’étape)
5 – Nadine WEISS 101:23:50
6 – Gilles LE BLEIS 107:06:11
7 – Laurent MARTINIE 110:22:10
8 – Xavier MAUBAN 113:22:09
9 – Hervé FRIQUET 132:03:21
Hervé ROZEC (abandon à la 8ème étape)
Bruno ROUILLER (abandon à la 6ème étape)
Gérard DENIS (abandon à la 6ème étape)
Annick LE MOIGNIC (abandon à la 4ème étape)
Laurent GENEST (abandon à la 3ème étape)

Certes il y a eu un classement, mais ce qu’il en ressort c’est avant tout l’esprit de partage, de respect mutuel et d’amitié entre les participants, bénévoles et accompagnateurs.

Je suis parti sans connaitre personne, j’en suis reparti ne laissant que des amis.

CR – Introduction
CR – 1ère partie
CR – 2ème partie
CR – Epilogue
L’intégralité des photographies dans la galerie (catégorie cap / 2010)

D’autres photos de coureurs et de bénévoles :

La check-list d’embarquement.